Nele Decuypere, 46 ans, travaille comme Project Manager chez Actemium. Elle dirige des projets de A à Z : de l’élaboration du planning au suivi budgétaire. Elle vérifie également que chaque projet se déroule comme prévu, en étroite collaboration avec son équipe et le client, tant au bureau que sur le terrain.



Nele : En réalité, j’y suis arrivée un peu par hasard. Pendant mes études en Sciences économiques appliquées, l’accent était surtout mis sur l’économie, les achats et la stratégie. Mes premiers postes dans les achats s’inscrivaient dans cette lignée, mais m’ont également mise en contact avec des ingénieurs et des projets techniques. Grâce à cette collaboration, j’ai progressivement évolué vers la gestion de projet. Le dynamisme du secteur technique m’a plu : on travaille sur des projets innovants variés, avec différents acteurs. Bien que je n’aie pas de formation technique, ce travail me donne l’occasion d’apprendre en permanence. Ce qui m’a attiré chez VINCI Energies, c’est la combinaison de projets stimulants, de clients diversifiés et de possibilités d’évolution grâce aux formations.

Nele : Très rarement. Je me souviens surtout d’une situation dans un ancien job. J’avais calculé un projet en détail et conclu qu’il n’était financièrement pas viable. Lors de la réunion, le CEO a réagi avec agacement en disant que je me montrais « émotive », alors que je présentais une analyse objective étayée par des chiffres. Cette remarque m’a semblé très injuste, d’autant plus que la réaction émotionnelle venait plutôt de lui. Heureusement, un collègue est intervenu et mes calculs ont été confirmés par la suite. De telles situations restent exceptionnelles, mais montrent à quelle vitesse on peut être catalogué. Cette expérience me confirme qu’une préparation rigoureuse et des faits corrects restent le meilleur moyen d’être droit dans ses bottes. Au quotidien, je ne remarque presque aucune différence, nous travaillons simplement bien ensemble. Même lorsque je suis la seule femme dans une équipe ou une réunion, cela ne fait jamais l’objet d’une attention particulière et tout se déroule très naturellement. Je pense que c’est la bonne approche : on travaille simplement ensemble, sans que le genre n’entre en ligne de compte, que ce soit positivement ou négativement.
Nele : Dans mon école de filles, les filières techniques étaient très peu valorisées ; la plupart choisissaient d’autres études. Même à l’école primaire, on voyait que les filles étaient surtout censées tricoter et les garçons bricoler. À la maison non plus, on n’abordait pratiquement pas la technique. Ce n’est que plus tard, dans ma vie professionnelle, que j’ai découvert que je pouvais très bien évoluer dans un environnement technique. Si les filles ne sont pas confrontées à la technique dès leur plus jeune âge, elles n’apprennent pas à connaître cette option et basent leur choix d’études sur les connaissances et l’expérience qu’elles ont. Mon conseil : essayez, testez et découvrez ce qui vous convient.
