À 23 ans, Valérie Willems est Project Engineer chez VINCI Energies. Pendant la première année, elle alterne les missions au sein des différentes marques du groupe, couvrant les quatre domaines d’expertise : infrastructure, industrie, services et ICT. Formée en technologie nucléaire et passionnée par l’environnement, elle cherche où se situe son avenir idéal au sein de l’entreprise.
Valérie : Après mes études, je songeais à prendre une année sabbatique pour souffler un peu et réévaluer mes options. Les études d’ingénieur sont exigeantes, mais ce qui manque souvent, c’est le lien avec le terrain. On a peu ou pas de stage. En tant que jeune diplômé, on sait ce qui nous intéresse en théorie, mais pas comment cela se traduit dans la réalité. Beaucoup de jeunes ingénieurs acceptent leur premier job sans vraiment savoir à quoi s’attendre et décrochent rapidement. Les choses se sont passées différemment pour moi. Mon mémoire de master sur l’analyse du cycle de vie des installations géothermiques profondes à un seul forage a été sélectionné pour le Womenpreneur & VINCI Energies Award. J’ai d’abord hésité, car j’ai tendance à me mettre beaucoup de pression, mais j’ai senti que cette voie était une occasion rare de passer une année à explorer différents secteurs au sein d’une même entreprise. Le programme m’a non seulement permis d’explorer un vaste terrain professionnel, mais il m’a aussi donné du temps et de l’espace pour sentir où j’avais vraiment ma place, et pour découvrir mes intérêts et mes points forts. C’est ce qui manque à beaucoup de jeunes ingénieurs en début de carrière. Cette récompense est donc un vrai tremplin vers une vision beaucoup plus claire de l’avenir.
Valérie : Chaque domaine d’expertise m’apporte de nouvelles perspectives, mais outre ces connaissances, ma véritable croissance réside dans mes compétences humaines : collaborer avec des collègues de tous âges et horizons, gérer les attentes des clients et des sous-traitants… Cela me permet de développer davantage mes qualités de communication et de leadership. Ce que j’apprécie aussi chez VINCI Energies, c’est que, même s’il s’agit d’une grande entreprise, les décisions sont prises au plus près des collaborateurs et des business units. Cela génère une agilité à laquelle on ne s’attend pas forcément. Enfin, j’aime la liberté qu’on m’offre pour choisir les projets sur lesquels je veux me concentrer.
Valérie : Beaucoup de gens s’en tiennent automatiquement au stéréotype, simplement parce que c’est plus facile sur le plan social. Mais cela signifie aussi que beaucoup de talents restent inexploités, parce que les gens se limitent à la voie « classique ». Chez moi, le soutien de ma famille a fait la différence. Mon père et mon frère m’ont toujours encouragée à ne pas me limiter aux attentes de la société. Mon père disait souvent : « Pourquoi tu n’essaierais pas ? » Cette phrase toute simple m’a donné énormément de confiance en moi. Il est lui-même ingénieur industriel, donc je voyais en lui quelqu’un qui suivait sa passion, et il croyait que je pouvais en faire autant. Cela m’a énormément aidée à me dire que je devais juste me lancer. C’est pourquoi il est si important de montrer aux filles, dès leur plus jeune âge, que leurs centres d’intérêt sont légitimes, même s’ils ne correspondent pas « aux attentes ». Le développement technologique a besoin de regards différents, et c’est cela qui rend le secteur passionnant. Mon message est donc le suivant : vous n’avez pas besoin de rentrer dans une case pour être compétente. Et croyez-moi, la fierté que l’on ressent quand on a trouvé sa place, ça vaut vraiment le coup !